Feu Mathias Pascal
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- Auteur : Luigi Pirandello
- 2025
- 3h52min
- Classiques
- français
Résumé
310 pages. Temps de lecture estimé 3h52min.
Luigi Pirandello (1867-1936) "Une des rares choses, peut-être même la seule dont je fusse bien certain, était celle-ci : je m’appelais Mathias Pascal. Et j’en tirais parti. Chaque fois que quelqu’un perdait manifestement le sens commun, au point de venir me trouver pour un conseil, je haussais les épaules, je fermais les yeux à demi et je lui répondais : – Je m’appelle Mathias Pascal. – Merci, mon ami. Cela, je le sais. – Et cela te semble peu de chose ? Cela n’était pas grand-chose, à vrai dire, même à mon avis. Mais j’ignorais alors ce que signifiait le fait de ne pas même savoir cela, c’est-à-dire de ne plus pouvoir répondre, comme auparavant, à l’occasion : – Je m’appelle Mathias Pascal. Il se trouvera bien quelqu’un pour me plaindre (cela coûte si peu) en imaginant l’atroce détresse d’un malheureux auquel il arrive, à un certain moment, de découvrir qu’il n’a ni père ni mère. On pourra alors s’indigner (cela coûte encore moins) de la corruption des mœurs, et des vices, et de la tristesse des temps, qui peuvent occasionner tant de maux à un pauvre innocent. Eh bien ! ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Je pourrais exposer ici, en effet, dans un arbre généalogique, l’origine et la descendance de ma famille et démontrer que j’ai connu non seulement mon père et ma mère, mais encore mes aïeux. Et alors ? Voilà : mon cas est étrange et différent au plus haut point ; si différent et si étrange que je vais le raconter." Mathias Pascal est mort. Du moins, c'est ce que tout le monde croit après la découverte d'un corps méconnaissable... Entre rires amers et désillusions, Pirandello nous entraîne dans une réflexion vertigineuse sur l'identité, le masque social et l'absurdité de la condition humaine.
Luigi Pirandello (1867-1936) "Une des rares choses, peut-être même la seule dont je fusse bien certain, était celle-ci : je m’appelais Mathias Pascal. Et j’en tirais parti. Chaque fois que quelqu’un perdait manifestement le sens commun, au point de venir me trouver pour un conseil, je haussais les épaules, je fermais les yeux à demi et je lui répondais : – Je m’appelle Mathias Pascal. – Merci, mon ami. Cela, je le sais. – Et cela te semble peu de chose ? Cela n’était pas grand-chose, à vrai dire, même à mon avis. Mais j’ignorais alors ce que signifiait le fait de ne pas même savoir cela, c’est-à-dire de ne plus pouvoir répondre, comme auparavant, à l’occasion : – Je m’appelle Mathias Pascal. Il se trouvera bien quelqu’un pour me plaindre (cela coûte si peu) en imaginant l’atroce détresse d’un malheureux auquel il arrive, à un certain moment, de découvrir qu’il n’a ni père ni mère. On pourra alors s’indigner (cela coûte encore moins) de la corruption des mœurs, et des vices, et de la tristesse des temps, qui peuvent occasionner tant de maux à un pauvre innocent. Eh bien ! ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Je pourrais exposer ici, en effet, dans un arbre généalogique, l’origine et la descendance de ma famille et démontrer que j’ai connu non seulement mon père et ma mère, mais encore mes aïeux. Et alors ? Voilà : mon cas est étrange et différent au plus haut point ; si différent et si étrange que je vais le raconter." Mathias Pascal est mort. Du moins, c'est ce que tout le monde croit après la découverte d'un corps méconnaissable... Entre rires amers et désillusions, Pirandello nous entraîne dans une réflexion vertigineuse sur l'identité, le masque social et l'absurdité de la condition humaine.
L'avis des bibliothèques

Autres infos
- Genre
- Editeur
- La Gibecière à Mots
- Année
- 2025
- Date de publication
- 04/06/2025
- Date de sortie
- 05/06/2025
- Auteurs
-
- Luigi Pirandello - Auteur
- Henry Bigot - Traducteur
- Format
-
EPUB
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mobi
PDF
- Mode de lecture
-
Texte
- Thèmes
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Ebooks
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